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Cinéma LUX - le blog
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22 mai 2006

Kimchi Attitude!

calligraphy2Annyeong Haseyo  tout le monde!

Des nouvelles rapides de l ambassade du cinema LuX au pays du matin calme.

Nous sommes toujours en vie, en depit des multiples defis alimentaires que nous imposent un naturel d explorateur et une curiosite frolant le masochisme.

Je vous epargnerai le menu detail de nos aventures dans un pays ou il est difficile de rencontrer quelqu un parlant anglais, et ou tout est ecrit dans une langue a jamais mysterieuse.

Des que l on sort de Seoul, ca devient carrement opaque, puisque rien ou presque n est retranscrit en alphabet romanise.ㅏ러ㅏ내녀그ㅜㅡㅜ튜메ㅣㅣㄱ챠흔안ㄴ쳐햐지이ㅣ힣...ca donne des trucs dans ce genre, cest tres joli mais ca ne nous permet que de mesurer la hauteur de notre ignorance.

Donc je vais ignorer les multiples perils auquels nous sommes quotidiennement confrontes, pour me concentrer sur l objet de ce blog, la chose cinematographique.

Au cours de nos peregrinations seoulites, nous avons decouvert deux lieux et deux realisateurs dignes d etre mentionnes et dont je tiens meme la decouverte comme loin d etre le moindre des souvenirs de ce voyage.

Donc, en flanant dans l impressionnant Seoul Art Center, nous sommes par hasard tombes sur le Korean Archive Film, centre de cinematheque de sous sol, a l air un rien miteux, et dans laquelle allait demarrer la projection d un film.

N ecoutant que notre ame d avanturier precedement evoquee et que la peur de malmener ma naturelle modestie m empeche de detailler ceans, nous nous engouframes en ce lieu, pour voir un authentique chef doeuvre de cinema populaire, une sorte de Ed Wood, ou plutot Roger Corman, un truc dans le genre, une comedie dramatique patriote de la fin des annees 60.

L auteur du chef d oeuvre se nomme Lee Man Hee, cineaste prolifique des annees 60-70, dont nous avons revu un autre opus, dans le genre film d aventure patrioto-burlesque, dont on sentait bien l approche libre, intuitive, voire improvisee de la realisation.

C est a cette occasion que nous avons rencontre de jeunes cinephiles, etudiants en cinema pour la plupart, et realisateurs pour quelques uns, que la jeunesse de leur age n empechait pas de posseder une solide culture cinematographique: Bresson, Tcherkasky, Ackerman, Godard, Claire Denis, Arnaud Desplechin,sans compter bien evidement les auteurs asiatiques ce qui est moins surprenant.

Les realisations de certains d entre eux seront meme projettees a la Cinematheque de Seoul la semaine prochaine, avant que de s envoler pour un festival japonnais, et d etre montrees au Festival du film de Pusan.

Ce qui nous amene a la deuxieme decouverte cinematographique d importance: la cinematheque de Seoul, sis pres de notre motel et que nous croisames dans l ignorance de son existence quotidiennement, avant d avoir la curiosite de penetrer dans un gigantesque magasin de musique, et de grimper au 4eme etage du batiment...

La, sur le toit panoramique, se tenait une retrospective Koji Wakamatsu, cineaste choc du japon des annees 60-70, cinema libre et violent, emprunt d un ton resolument nouvelle vague, en plus cruel et dans la veine fetichiste que l on retrouve communement chez les auteurs nippons.

Nous avons vu des films aux titres evocateurs, comme  "the woman who wanted to die", "Violated Angels"et surtout "Go Go second time virgin",et nous avons meme decouvert le maitre au detour d une projection, au cours d une memorable rencontre, a laquelle naturellement nous ne comprimes goutte, vu qu elle se deroula en japonnais avec interprete coreen.

Ah oui, evidement c etait aussi le cas pour les projections...

Si on pouvait en passer un ou deux en France dans un cinema de qualite presentement en travaux, c est loin d etre denue d interet et ca nous ferait bien plaisir, surtout si les mots sont a la hauteur des images.

J ai oui dire que quelques films seraient presents au festival de St Denis, et peut etre meme a la cinematheque cette annee, car il se trouve que nous sommes en plein echange cinemathequesque franco-coreen.

Bon , je termine pour dire que le programme du LuX est donc a present disponible a la Cinematheque de Seoul, bien qu en un seul exemplaire et datant de debut mai....

Annyeong-hi Gaseyo, amusez vous bien.

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Commentaires
T
Génial Arnaud pour ce compte rendu.<br /> Ramène nous des films de Koji Wakamatsu et de Lee Man Hee !!
R
Génial Arnaud, merci de ces nouvelles, je me ferai le relais auprès de ces incultes Luxiens qui n'ont pas encore saisi le sens du blog (un brin de provocation pour une ultime tentative ?)<br /> Bon voyage !
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