Bonjour a vous camarades,
cinéphiles, petits rigolos, rêveurs et fous en tous genres …
Des petites nouvelles de
l’autre bout du monde où avec ma collègue Aurore, que vous connaissez je crois,
nous continuons notre petite promenade autour de cette étrange et merveilleuse
planète dont on n’a pas fini d’en faire le tour, ce qui est d’ailleurs très
excitant : ce qui est bien avec le voyage c’est qu’il ouvre le champs infini
des possibles. Notre petite salle de cinéma continue à enjouer les personnes que
nous rencontrons et le cinéma démontre toujours aussi bien qu’il est un vecteur
d’émotions universelles.
Que d’aventures et de
rencontres en compagnie de notre parapluie magique qui nous sert de salle de
cinéma…L’impression de déplier une carte, de sortir un lapin de son chapeau,
d’ouvrir les portes et les fenêtres de l’imaginaire… Le cinéma transporte nos
compagnons de route vers d’autres mondes autant que ce voyage le fait pour
nous…Des chants et danses des élèves de l’école Sainte Famille aux rires des
enfants de l’orphelinat de Déos à Kigali au Rwanda, des rencontres avec les
enfants des rues aux projections improvisées sur un bout de trottoir de Moyale,
de Gondar et d’Addis Abeba en Ethiopie…Facteur du message amoureux d’Anwar pour
Bethelem comme une rose à 24 pétales. Après un petit voyage dans la soute d’un
avion et un séjour prolongé dans l’aéroport de Dubaï, elle fut à nouveau
dépliée en Inde où elle fut aperçu entre les montagnes du Ladakh et les déserts
du Rajasthan dans le wagon sleeper 3 reliant Delhi à Jodhpur, entre deux cours
de yoga dans un ashram à Rishikesh, dans la cour de récréation de l’école
élémentaire de Vashisht, sous un arbre à Likir et sur le toit de la maison
d’une petite famille sikh du Punjab. C’est à présent vers les rizières le long
du Mékong au Laos et au Cambodge que nous continuons notre voyage avec ce
merveilleux vecteur de rencontres et d’émotions qu’est le cinéma.
La petite salle de cinéma
s’est enrichi de décorations au fur et à mesures des rencontres et des cultures
qu'elle a accueilli…elle a du s’adapter en fonction des lieux et du nombre de
spectateurs qu’elle rencontrait…et elle ne finit pas de vieillir sans être
adulte à notre grand plaisir.
En plus des réels plateaux
de cinéma ou des tournages sauvages en haut des cols du Ladakh…nous avons
parfois l’impression de traverser des films comme Terminal avec Tom Hanks quand
nous étions bloqués à l’aéroport de Dubaï pendant plusieurs jours, comme ces
bars au décor minimaliste où l’on ne sert que du Gin ou du Whisky sur des
chansons d’amour mélancolique en Ethiopie comme dans des films d’Aki
Kaurismaki, sans parler de ces routes sinueuses dans la montagne avec des
camions de chantier et quelques arbres isolés comme dans Le goût de la cerise
d’Abbas Kiarostami, ou encore marcher pendant des heures sous le soleil au bord
de l’évanouissement dans des montagnes désertiques du Ladakh ne peut nous faire
oublier Gerry de Gus Van Sant.
Nous sommes actuellement à
Bangkok où se déroule un festival de cinéma…après les films de Bollywood
indiens, c’est avec grand plaisir que nous allons voir le dernier film de Lucas
Belvaux et un programme de courts métrages thaïlandais…
Je vous embrasse très fort
et vous remercie encore et toujours de rendre cette aventure possible.
Olivier Bourguignon
PS : nous sommes impatients
de découvrir cette nouvelle salle…