Aurore Boréale
Soirée AKI KAURISMAKI
Le Lundi 13 Novembre à partir de 20h30
Tarifs : 7 € la soirée ou tarifs habituels film par film
Cinéphile passionné et cinéaste autodidacte, éclairagiste
et coloriste de génie des hommes de l’ombre et des laissés-pour-compte, Aki
Kaurismaki a construit une œuvre colossale où la rigueur poétique et l’élégance
burlesque dament le pion à la raideur du monde et à la misère de l’homme. Teintée
de couleurs radicales, de tendresse glacée et d’innocence salutaire, l’œuvre
tout entière de Kaurismaki, à la fois très référencée et insolemment libre,
filme la splendeur modeste. Avec ses sombres et éclatantes Lumières du faubourg, terme de la « trilogie des
perdants » amorcée avec Au loin s’en
vont les nuages et L’Homme sans passé,
il nous offre aujourd’hui avec une œuvre quintessence du film noir et
radicalisation de sa propre esthétique, sensible, digne et éminemment morale.
20h30: L’homme sans passé (2001-1h37)
Un homme arrive à Helsinki pour y trouver du
travail. Passé à tabac, il devient amnésique et doit faire table rase de sa vie
pour tout rebâtir… « Une fable à la
puissance polémique pour affirmer, armé d'un humour radical, que la reddition
n'est pas inéluctable devant l'infamie du monde. (…) Le cinéma d'Aki
Kaurismaki ne cesse de faire circuler une énergie intense entre le monde des
contes et des mythes (à commencer par les grands mélos hollywoodiens) et la
réalité quotidienne regardée de face. Sa puissance polémique tient à cette
manière, insistante et gracieuse à la fois, de ne cesser d'affirmer que si le
monde est compliqué, injuste et violent, il n'est pas incompréhensible. Le
cinéma de Kaurismaki est courageux aussi d'affirmer, contre tant de
confusionnisme complaisant et pseudo-esthétique, qu'en faisant l'effort de
comprendre le monde, il reste possible de ne pas s'agenouiller devant ses lois
d'infamie. (Le Monde)
22h30: Les Lumières du faubourg (2006-1h18)
Koistinen, gardien de nuit, arpente le pavé
à la recherche d'une petite place au soleil, mais l'indifférence générale et la
mécanique sans visage de la société se liguent pour briser ses modestes espoirs
les uns après les autres… « Il y a, dans Les Lumières du faubourg, comme une raréfaction d'épure, un travail
exemplaire pour un cinéaste qui n'a peut être jamais été aussi maître de ses
moyens expressifs. » (Positif) ; « Les Lumières du faubourg est animé par cette poésie burlesque
irrésistible qui fait émerger l'humain dans le moindre geste maladroit, dans le
moindre regard dépité, dans le moindre plan. Sous leurs airs minuscules, les
films de Kaurismaki sont immenses. » (Brazil) ; « (…) toujours
cette parcimonie sublime du plan qui dure juste ce qu'il faut, ces notes
d'ironie douloureuse et souriante qui n'appartiennent qu'à ce cinéaste à nul
autre pareil, si dur en apparence, si doux tout au fond. » (Le Nouvel
observateur)
Pour une petite revue de presse sur Les Lumières du faubourg : La critique de Télérama ; La critique de
Libération ; La
critique de L’Humanité
Les films d’Aki Kaurismaki disponibles au Horla : La Fille aux allumettes, Leningrad Cowboys go to America (vhs) ; L’Homme sans passé(dvd)